mardi 27 janvier 2015

Rythmes scolaires : une réforme génératrice d’inégalités ?

Jeudi 15 janvier 2015, la réforme des rythmes scolaires passait au crible des questions des sénateurs. L’occasion de revenir sur les ambitions et les ratés d’une réforme qui vise, aussi, à lutter contre les inégalités. Echec ou réussite ?

« Après un premier bilan des temps d’activités périscolaires (TAP ou NAP), on peut dire que les NAP, qui se voulaient lutter contre les inégalités sociales, tendent, dans presque toutes les communes de France, à les accentuer », tonne Catherine Troendlé, sénatrice (UMP) du Haut-Rhin, lors de la séance de questions cribles organisée le jeudi 15 janvier 2015 sur la réforme des rythmes.
Et de poursuivre : « Vous vantez les mérites des NAP, mais pour les communes qui n’ont vraiment pas les moyens de les organiser, qu’allez-vous faire, Mme la ministre ? ».
Catherine Troendlé rappelle le reste à charge dévolu aux communes, qui pèse plus sur les communes ayant le moins de moyens. Le fait est que la pérennisation du fonds d’amorçage, votée dans la loi de finances pour 2015, ne change rien aux difficultés des communes les moins riches ou dont l’isolement ne permet pas de rendre attractifs les postes d’animateur.

Les communes rurales désavantagées

Présentée en décembre 2014 lors du Congrès de l’Andevl’enquête Andev-Sodexho, montre, à quel point la taille des communes pèse dans la facture : 175 euros par enfant et par an en moyenne pour les communes de plus de 30 000 habitants, et 196 euros dans les petites communes de 2000 à 10 000 habitants.

« En fait, les 150 euros par enfant correspondent juste aux frais de personnel. Car, pour 45 mn d’activité, il faut compter une heure, en incluant la préparation de la séance et la restitution des enfants », décrit Vincent Pouget, responsable de la réforme des rythmes scolaires à Yvoy-le-Marron (Loir-et-Cher, 620 hab, 110 enfants, en regroupement pédagogique intercommunal avec une autre commune).
La liste des coûts s’allongent ainsi : le bus du mercredi midi, soit 2500 euros pour 50 enfants (abondé à 90% par le conseil général), les coûts d’ouverture et de fermeture de l’école ce jour-là, celui des ...


lundi 5 janvier 2015

A SIGNER : NON à la prime des recteurs !

PÉTITION


Revenez sur l'augmentation scandaleuse de l'indemnité de responsabilité des recteurs.

En 2010, le Ministre de l'Education Nationale Luc Chatel a instauré une « prime de responsabilité » pour les recteurs d'académie, composée d'une part fixe de 15200 euros annuels et d'une part variable, « tenant compte de la manière de servir et de la réalisation des objectifs qui leur ont été assignés » , pouvant aller jusqu'à 45% de la part fixe. Un recteur pouvait donc toucher une prime annuelle d'un montant compris entre 15200 € et 22040€.
Ce 23 décembre, la Ministre Najat Vallaud-Belkacem a déposé un bien beau cadeau de Noël au pied du sapin des recteurs : la part fixe de la prime est revalorisée de 68,5%, passant à 25 620 euros. La part variable peut toujours atteindre 45% de cette somme : désormais, un recteur perçoit donc une prime d'un montant compris entre 25620 et 37140€. La somme de base correspond au salaire annuel d'un professeur certifié au 9e échelon, soit avec quatorze ans minimum d'ancienneté.
À l'heure où le salaire des fonctionnaires est gelé depuis des années, à l'heure où la ministre reconnaît que les enseignants sont mal payés par rapport à leurs homologues européens mais affirme ne rien pouvoir faire, à l'heure où le Premier Ministre déclare que les Français doivent se préparer à « des années de sacrifices », une telle mesure sonne comme une provocation. En accordant une telle prime aux recteurs, hauts fonctionnaires dont la rémunération est déjà confortable, alors que de nombreux agents de l'Education Nationale connaissent des difficultés croissantes à boucler leurs fins de mois, la ministre démontre un profond mépris pour ceux qui, chaque jour, sont au contact des élèves et travaillent à leur réussite. De quel mérite exceptionnel les recteurs ont-ils donc fait montre pour justifier une telle augmentation ? Quel Français peut, aujourd'hui, se targuer de voir son revenu progresser d'une telle manière ?
Nous demandons à Mme la Ministre de revenir sur cette augmentation scandaleuse, de supprimer l'indemnité de responsabilité des recteurs, et de se préoccuper enfin réellement du pouvoir d'achat des agents de base de l'Education Nationale.
Ensemble, tout est possible !
Merci.