lundi 31 août 2015

Rythmes scolaires : le mensonge des activités gratuites

Dès 2013, Vincent Peillon, alors ministre de l’Education Nationale, nous vendait sa réforme ainsi : "Pour la première fois, la France va offrir à tous ses enfants des activités périéducatives gratuites", comme le poney, la musique…
Pourtant rien n’est moins faux !
En cette rentrée 2015, après un an de généralisation de la réforme des rythmes scolaires, tout un chacun peut constater que ce n’est pas le cas : la réforme coûte cher, les activités périscolaires ne sont pas gratuites !
Ce sont tous les français qui en payent la facture, et le gouvernement qui se décharge sur les communes.


Des activités payantes dans la moitié des cas, une augmentation d’impôt ou des dégradations dans l’autre
Comme nous l’indique le rapport publié par le ministère de l’Education Nationale, alors qu’en 2014 déjà 20% des communes proposaient des activités payantes, en cette rentrée 2015 elles sont près de 50% à le faire : les activités périscolaires sont payantes dans la moitié des cas !
Certains parents se voient obligés d’arrêter de travailler pour récupérer leurs enfants au lieu de les laisser en TAP (Temps d’Activités Périscolaires).
Mais ça ne s’arrête pas là : car il ne faudrait pas oublier qu’entre cette réforme et les baisses de dotations, les communes sont prises en étau.
La réforme des rythmes scolaires représente un surcoût de 10 à plus de 50% pour 68% des communes !



Aussi par le principe des vases communicants, pour pouvoir fournir des activités, qui parfois se limitent à de la garderie, elles tentent de trouver des solutions rarement satisfaisantes :
·        augmenter les impôts locaux
·        augmenter les tarifs des autres prestations déjà payantes comme la cantine scolaire,
·        faire appel à des sociétés privées,  des sponsors,  dont l’intervention au sein des établissements publics pose bien des questions éthiques sur la neutralité de l’école républicaine,
·        réduire d’autres prestations (comme en témoignent les disparitions de nombreux concerts et feux d’artifices cet été), notamment les subventions aux associations.

Ainsi comble de la réforme, alors qu’elle devait favoriser l’éveil à la culture et au sport auprès des jeunes, cette dernière finit par appauvrir leur environnement culturel et sportif !

Une réforme qui coute cher à tous
Cela ne vous suffit pas ?
Les maires ne sont pas les seuls à devoir jongler avec les budgets : la réforme des rythmes scolaires coûte près de 80 millions d’euros de surcoût aux Conseils Généraux !
80 millions que doivent assumer les contribuables départementaux.
Autant d’argent qui ne sera pas utilisé pour les autres missions du département : entretien des collèges, aide aux personnes âgées, aide sociale à l’enfance...

Sur le plan national, le gouvernement contribue à la mise en place de cette réforme à hauteur de 50 à 90€ par enfant selon que la commune soit classée en zone sensible ou pas.
Soit avec 6,796 millions d’élèves du premier degré c’est entre 340 et 611 millions d’euros  que doivent assumer les contribuables français pour cette réforme (400 millions selon la ministre de l’Education Nationale, Najat Vallaud-Belkacem), au détriment de nouveaux postes d’enseignants, au détriment du maintien de classes ou même d’écoles ouvertes, au détriment du développement de meilleures pédagogies…



Mais ce n’est pas fini !
La Caisse d’Allocation Familiale (CAF) participe aussi au financement de ces activités et de cette réforme !
Si les communes remplissent les conditions (PEDT, taux d’encadrement par du personnel qualifié, etc…) elles peuvent prétendre à une aide de la CAF à hauteur de 53€ par enfant.
D’autant que le gouvernement lui demande dans le même temps de trouver 2,2 milliards d’économies !
C’est ainsi que la réforme des rythmes scolaires contribue à la dégradation et à la disparition de nos allocations et prestations sociales ! (Les allocations familiales ont été réformées durant l'été 2015 !)
Cette réforme coûte cher, très cher, de 1 à 2 milliards selon les estimations.
Les « activités gratuites » ne sont qu’un leurre.

Cette réforme coûte des milliards pour des résultats nuls sur les apprentissages (74% des enseignants estiment même qu’elle aurait un impact négatif !) et pour augmenter les inégalités (en laissant aux communes la responsabilité de s’occuper des activités périscolaires, les quartiers (villes) défavorisé(e)s le sont toujours autant sinon plus…)

Le vrai responsable : le gouvernement
Il serait facile de critiquer un maire qui ferait payer les activités périscolaires, mais le véritable responsable reste le gouvernement.
L’Etat a mis le feu aux poudres et se désengage, laissant aux communes la tâche d’éteindre l’incendie ! Certaines ont les moyens de le faire, d’autres non.
Aussi, les maires peuvent être responsables de bien des choses, mais certainement pas pour la réforme des rythmes scolaires et ses conséquences (augmentation d’impôts, mauvaise qualité des services…) !
Le gouvernement doit prendre ses responsabilités au lieu d’accabler les maires et leur soi-disant « mauvaise volonté ».
Si des plaintes doivent s’élever, c’est auprès du gouvernement qu’il faut le faire, et non pas pour demander plus de subventions, mais pour un retrait de cette réforme coûteuse et inefficace voire délétère !
Rappelons au Premier Ministre Mr VALLS qu’un retour en arrière est possible tel qu’il l’a déclaré en conférence de presse à Matignon le vendredi 29 aout 2014 : « Ce qui marche doit être maintenu, ce qui ne marche pas doit être réétudié ou abandonné ».
Il est grand temps de réétudier le fonctionnement de l’Education Nationale et d’abandonner cette réforme.

Pour plus d’informations :
Site national nevE :  www.collegiale-neve.fr
Groupes départementaux Gilets Jaunes : sur FACEBOOK
Le dossier de presse des Gilets Jaunes.
Le décryptage du « point d’étape » ministériel sur les rythmes scolaires par nevE.


jeudi 27 août 2015

Rythmes scolaires: les maires demandent une réévaluation de l'aide

Paris (AFP)
L'Association des maires de France (AMF) a demandé jeudi une réévaluation du montant des sommes allouées par l'Etat pour financer la réforme des rythmes scolaires "au coût réel" de sa mise en oeuvre, selon elle au moins deux fois plus élevé.

"L'organisation de nouvelles activités périscolaires s'est traduite par de nouvelles charges importantes pour les communes et les intercommmunalités, notamment des frais supplémentaires de fonctionnement et de personnel", écrit l'AMF dans un communiqué, à quelques jours de la rentrée scolaire.
L'association, qui regroupe plus de 90% des maires, prend acte "de la transformation du fonds d'amorçage en un fonds de soutien pérenne à compter de la rentrée 2015". Mais "ce montant de 400 millions d'euros" n'est "pas à la hauteur des dépenses engagées par les communes et leurs groupements, estimé dans plusieurs études et rapports à plus de 1 milliard d'euros", écrit-elle.
L'AMF "renouvelle sa demande d'une compensation intégrale par l'Etat" des dépenses engagées.
"Dans un contexte de réduction drastique des dotations de l'Etat jusqu'en 2017", "un nombre croissant de...

jeudi 9 juillet 2015

Rythmes Scolaires : décryptage du bilan d’étape ministériel.

En cette fin d’année scolaire, le gouvernement vient de publier un « point d’étape », premier bilan sur la réforme des rythmes scolaires qui a été généralisée à la rentrée 2014.
Néanmoins sur bien des points ce rapport ministériel nécessite une deuxième lecture afin de mieux comprendre les réalités de cette réforme et de la situation que ce bilan ne souligne pas toujours.
Aussi nous vous en proposons un décryptage détaillé qui au final permet de comprendre que cette réforme n’est pas la bonne.



RESUME :
Cette réforme n’a pas seulement suscité « des interrogations » mais une réelle opposition et un grand mécontentement que le gouvernement a tout fait pour faire taire.
Pourtant, 3 ans après son annonce et les premières grognes de maires de 2012 et grèves enseignantes de janvier 2013, la réforme des rythmes scolaires a toujours du mal à être acceptée etfait toujours parler d’elle !

Ce qui est tout à fait logique puisqu’elle n’atteint absolument pas ses objectifs :

·        Améliorer la maitrise des savoirs fondamentaux ?
Cette réforme ne peut y contribuer !
Au contraire 74% des enseignants jugent que la réforme a un impact négatif sur les apprentissages !

·        Lutter contre des inégalités sociales ?
Cette réforme ne le fait pas!
Au contraire, en laissant aux communes la responsabilité de s’occuper des activités périscolaires,les inégalités ne font que se renforcer ! 
D’ailleurs les activités proposées deviennent payantes en 2015 pour la moitié des communes françaises !
De plus elle exclut les enfants porteurs de handicap et les restrictions budgétaires ne permettront pas de rétablir la situation.
Enfin il reste près de 85% des écoles privées qui ne mettent pas en place cette réforme, illustrant une différence de traitement et favorisant la fuite des élèves vers ces institutions.

Alors que les PEDT sont évalués immédiatement afin de favoriser leur mise en place, rien n’a été fait pour évaluer les effets de la réforme sur les résultats scolaires ! 
Il faudra pour cela attendre la rentrée 2015 avec le lancement de 2 études dont les résultats seront connus en 2017. Avec elles seront lancée une étude qui porte sur la fatigue des enfants et une autre étude sur l’impact de la réforme sur le travail des femmes.
Mais aucune de ces études ne fera de réelle comparaison entre le système « semaine de 4 jours » et celui « réforme des rythmes scolaires ».

Alors qu’il aurait « suffit » de faire passer les évaluations nationales de 2013 aux élèves qui sont passés aux nouveaux rythmes scolaires et de comparer les résultats pour se faire rapidement une idée. C'est-à-dire en gardant le même outil d’évaluation et non en le changeant comme cela est prévu.

Le gouvernement justifie cette réforme en affirmant que la « semaine de 4 jours » instaurée en 2008 aurait un impact négatif sur les apprentissages. Orles études internationales PISA et les récentes études nationales CEDRE qui portent sur cette période nous montrent que c’est faux.

Par ailleurs contrairement à ce qui est dit, la réforme des rythmes scolaires diminue les momentsdisponibles pour les apprentissages, où la faculté de concentration des élèves est la plus grande !

Le gouvernement, à contrario de son discours habituel, reconnait qu’il y a « une attention particulière à apporter » pour les maternelles… Si l’on met ce discours en rapport avec la création potentielle des « jardins d’éveil », certains s’inquiètent déjà de la disparition de notre école maternelle

Si le gouvernement se félicite qu’ « à la rentrée 2015, le seuil de 80 % des communes couvertes par un PEDT aura été dépassé. », il ne faut cependant pas y voir une adhésion des maires à cette réforme. Ils sont encore nombreux à être mécontents mais la mise en place d’un PEDT était obligatoire afin de toucher les subventions de l’Etat.

 Rappelons d’ailleurs que favoriser la création de PED « T », c’est favoriser une éducation qui varie selon les Territoires et donc favoriser les inégalités !

Le gouvernement nous rappelle qu’il soutient les communes financièrement, cependant de nombreuses enquêtes ont démontré que les aides de l’Etat ne permettaient pas de compenser complètement les dépenses mise en jeux pour appliquer cette réforme.

Un autre problème majeur rencontré par les collectivités pour mettre en place cette réforme est le manque d’animateurs qualifiés. Mais les seules réponses apportées par le gouvernement se font en rognant sur la qualité ou sur la sécurité.

De plus, cette organisation facilite la possibilité de dérives idéologiques et/ou partisanes en laissant les municipalités choisir les activités et les animateurs qui s’occuperont des enfants.

Enfin, les activités proposées font souvent doublon avec le programme de l’éducation nationale et c’est bien légitimement que les enseignants se sentent dépossédés de leurs fonctions.


L’Organisation du Temps Scolaire (OTS) reste assez stable entre 2014 et 2015. Mais que ce soit le système global (décret Peillon) ou le système expérimental (décret Hamon), la réforme des rythmes scolaire ne change rien ou aggrave le problème de rythme biologique de l’enfant soulevé par les chrono biologistes !


RETROUVEZ LE DOSSIER INTÉGRAL EN PDF

https://drive.google.com/file/d/0B7zpq9EmT4DFSWdmV0laVjJMaFk/view?usp=sharing

lundi 22 juin 2015

Rythmes scolaires: études à la rentrée sur l'impact de la réforme sur les apprentissages

Deux études seront lancées à la rentrée 2015 pour évaluer l'impact de la réforme des rythmes scolaires sur les apprentissages et les résultats des élèves, selon un bilan d'étape diffusé lundi par le ministère de l'Education nationale.
La première portera sur un panel de 15.000 élèves dans près de 4.000 écoles, entrés au CP en 2011, "en intégrant des évaluations cognitives en français et en mathématiques en fin de CM2 et un questionnaire adressé aux familles, aux maîtres, aux élèves portant sur les manières d'apprendre ou de faire classe".
La deuxième, "sur un échantillon de 5.000 élèves répartis sur cinq villes ou territoires", devra déterminer "si la différence d'organisation dans les rythmes a eu un impact sur les apprentissages".
La question de la fatigue de l'enfant fera également l'objet d'une "recherche" à partir de l'année scolaire 2015-2016 "dans un échantillon d'écoles d'une académie" afin de comparer les rythmes de vie des enfants fréquentant des établissements "dont les emplois du temps journaliers et hebdomadaires diffèrent". Les écoles et classes évaluées seront sélectionnées à la rentrée.

Pour la rentrée 2015, "une attention renouvelée à la maternelle" est demandée, avec des ...



NDLR : malgré tout ces études n'apporteront pas de comparaison entre avec ou sans la réforme ! Retrouvez le décryptage du rapport ministériel sur la réforme en PDF.

vendredi 19 juin 2015

Rythmes scolaires : difficile de recruter des animateurs, selon les villes moyennes

Impact financier, difficultés à recruter des animateurs, manque de locaux, absence de cohérence avec les programmes… Adopter la réforme des rythmes scolaires est compliqué.

La réforme des rythmes scolaires a un impact important sur les villes moyennes, explique l’association Villes de France*, qui a enquêté auprès de cinquante-cinq villes représentatives de son réseau, en avril dernier. Même si 85 % d’entre elles estiment satisfaisant le consensus obtenu dans la démarche de concertation sur les programmes, plus de la moitié (52 %) considèrent que l’État — hors académies — ne les a pas suffisamment accompagnées.
 La concertation a duré en moyenne six mois.

Les communes peinent à recruter des animateurs, souvent en raison du manque de candidatures : les villes, ayant recruté en même temps sur les mêmes bassins d’emplois, se font parfois concurrence au sein de l’agglomération. En outre, les contrats sont peu attrayants : faible nombre d’heures, précarité…
En zone rurale, les animateurs font face à des problèmes de déplacement pour un temps de travail très partiel. Peu de candidats possèdent la qualification adéquate aux postes proposés ; les plus qualifiés choisissent de travailler ailleurs, et les moins qualifiés, plus nombreux, ne répondent pas aux critères.
Financièrement, la réforme coûte cher : sur la  base de cinquante et une villes, 27,6 millions d’euros pour 149 971 élèves concernés dans le public, avant les aides de l’État, de la caisse d’allocations familiales (CAF)… Soit une moyenne de 541 200 euros (pour une moyenne de 2 941 élèves par commune), avec un coût moyen par élève d’environ 184 euros. Ce qui représente une augmentation de 10 à 30 % pour près de la moitié des villes. Celles qui ont des écoles classées en zone d’éducation prioritaire (ZEP) dépensent davantage que les autres pour réformer les rythmes scolaires.
Les communes sont 36 % à solliciter une...

mercredi 11 mars 2015

#Var : les inégalités se creusent à l'Ecole

Stage de formation syndicale du SNUipp mardi 10 mars au collège Henri Wallon de La Seyne-sur-Mer. Le sociologue Choukri Ben Ayed, de l’université de Limoges, intervenait sur les inégalités scolaires.

« La situation est catastrophique et, depuis 1995, elle ne cesse de s’aggraver. » Le constat est de Choukri Ben Ayed, sociologue à l’université de Limoges et au GRESCO (Groupe de recherche et d’études sociologique du Centre-Ouest). Notamment co-auteur en 2010 de « École : le piège de la concurrence. Comprendre le déclin de l’école française »*, le chercheur était invité par le SNUipp 83 pour une stage de formation syndicale au collège Wallon, à La Seyne, seconde ville du Var. En plein secteur REP+.

Le thème ? Les inégalités scolaires. Plus que jamais au coeur de l’actualité après la refonte de l’Éducation prioritaire, les débats sur le décrochage scolaire ou sur la mixité sociale... Contrairement aux phrases assénées par certains prédicateurs télévisuels, le chercheur veut objectiver ce fait social, dans toute sa complexité. Le constat ? Malgré tous les travaux bourdieusiens sur la reproduction des inégalités sociales dans l’espace scolaire, depuis les années 60, « il y a toujours une persistance des inégalités scolaires, et elles s’accroissent, surtout au cours des années 2000 ». Et « l’école donne toujours plus à ceux qui ont le plus et toujours moins à ceux qui ont le moins ». Les facteurs déterminants sont ...


NDLR : Il va sans dire que la réforme des rythmes scolaires ne fait qu'augmenter les inégalités en favorisant la concurrence entre les établissements : ceux qui avaient déjà des moyens ont des activités relativement intéressantes, ceux qui n'avaient pas les moyens n'ont toujours rien ! 

samedi 7 mars 2015

COMMUNIQUE DE PRESSE - 21 mars : Printemps de la colère

Communiqué de presse

Le collectif citoyen des gilets jaunes*
annonce son soutien et sa participation
au « Printemps de la Colère » 
le 21 mars 2015 à PARIS,
organisé par le Collectif Citoyen Handicap,
et dénonce l'exclusion de l'école républicaine
par la réforme des rythmes scolaires des élèves handicapés

Le collectif dénonce l'exclusion par la réforme des enfants porteurs de handicap
            Lanceur d'alerte infatigable sur l'inaptitude de cette réforme et l'inadéquation des moyens employés pour atteindre les objectifs visés, le collectif constate chaque jour, partout en France, la réalisation massive de ses plus sinistres prédictions : épuisement, budgets essorés, scolarité bousculée, insécurité et exclusion, avec des milliers de témoignages à l'appui**. Nous voyons aussi les élèves porteurs de handicap oubliés et laissés sur le bas-côté par l'Education Nationale, ainsi que nous l'avions prédit. Cette situation intolérable, issue d'une politique de cost-killer stoppant le nécessaire investissement dans l'avenir et le potentiel de nos enfants, est dénoncée avec force par le Collectif Citoyen Handicap, auquel nous apportons notre total soutien pour faire connaître aux français ce choix politique révoltant, inégalitaire et accablant qui fait honte aux valeurs républicaines d'Egalité et de Fraternité.

Le collectif joindra ses forces à la manifestation parisienne du « Printemps de la Colère » du CCH
            Les berceuses pédantes et méprisantes des ministères ne doivent pas occulter dans les medias la réalité du terrain : exclusion des activités périscolaires (2/3 des enfants handicapés concernés), refus ministériel de fournir les auxiliaires de vie scolaire (AVS) pour accompagner les enfants au périscolaire malgré la jurisprudence et les recommandations du Défenseur des Droits, report sur les communes de la charge de cet encadrement (en pleine baisse des dotations aux communes), nombre insuffisant d'auxiliaires formés... sans parler de l'impact sur la santé d'enfants déjà entravés par leur handicap, auxquels la réforme impose sans trembler des efforts supplémentaires avec ½ journée de présence scolaire de plus chaque semaine, empiétant souvent sur les horaires où ils recevaient des soins !
            Avant la réforme, les parents d'enfants handicapés étaient déjà 69 % à avoir dû renoncer à tout ou partie de leur activité professionnelle pour s'occuper de leurs enfants. Le ministère poussera-t-il la rouerie jusqu'à prétendre que la réforme a amélioré les choses ? Le 21 mars 2015, le CCH et les gilets jaunes seront dans la rue, prêts à en débattre... si la ministre trouve enfin le temps de nous recevoir (ça ne fait jamais que 2 ans que nous attendons).

La chronique d'une déroute annoncée

            Dans nos précédents communiqués, nous l'écrivions mot pour mot : « L'année scolaire 2014-2015 et celles qui vont suivre se dérouleront sous le signe de la pagaille administrative, de la fatigue des enfants et d'un accroissement de la pression fiscale ». Le présent nous donne raison. Cela aurait pu être évité, cela peut encore être changé : cette réforme décrétée sans vote doit être abrogée et le gouvernement doit enfin accepter d'écouter le terrain pour sauver l'école de la république et y accueillir tous les enfants.

* Les gilets jaunes :
Collectif citoyen transparent, laïque, sans hiérarchie ni financement partisan, les gilets jaunes sont des parents d'élève, enseignants, animateurs, agents municipaux. Attachés à l'école républicaine gratuite, laïque et égalitaire offrant une instruction de qualité à tous les enfants dans de bonnes conditions d'accueil et de travail, ils s'opposent depuis son début à la réforme des rythmes scolaires Peillon/Hamon/Vallaud-Belkacem qui, depuis le décret qui l'impose à toute la France dans l'école publique (mais pas privée), crée des problèmes au lieu d'en résoudre (fatigue accrue, désorganisation familiale, chaos scolaire et budgétaire... la liste est longue).

** La synthèse du sondage national sur la réforme des rythmes scolaires réalisé par les gilets jaunes est accessible ici : http://bit.ly/1Lja6Rk (date : mi-février 2015)
Le détail des témoignages (trié par département et anonymisé, est accessible ici :http://bit.ly/1AzQ858 (date : mi-décembre 2014)


Contacts
Pour le collectif des Gilets Jaunes (Val d'Oise) - giletsjaunes95@yahoo.fr
Pour le collectif des Gilets Jaunes (PACA) - cefabre83@gmail.com
Pour le collectif des Gilets Jaunes (Aisne) - giletsjaunes02@gmail.com
Pour le collectif des Gilets Jaunes (Paris) - giletsjaunes75@yahoo.fr
Pour le collectif Gilets Jaunes (Moselle) - giletsjaunes57@gmail.com
Pour le collectif des Gilets Jaunes (Loiret) - giletsjaunes45@gmail.com
Pour le collectif Gilets Jaunes (Ain) - giletsjaunes01@gmail.com
Pour le collectif des Gilets Jaunes (l'Eure-et-Loir) - maria.giletsjaunes28@orange.fr


Pour le collectif Citoyen Handicap - coordination nationale - 
Jean Luc Duval (06 95 11 24 33) - mretmmduval@hotmail.fr


VENEZ NOMBREUX !
13h00 devant le ministère de l'Education Nationale
110 rue de Grenelle, 75 007 Paris

jeudi 5 mars 2015

En réponse à l'intimidation !

Menacés par l'inspection ?

RÉPONDEZ !




Réponse sympathique d'un parent ayant reçu des menaces de l'Inspection (concernant l'absentéisme de son enfant le mercredi).

Je prends bonne note du courrier que vous m’avez fait parvenir en date du 16 Février 2015, note abordant le sujet de l’absentéisme de mes enfants le mercredi matin. 
J’aurais cependant quelques réserves relatives à ce courrier à effectuer, tant sur la forme, que sur le fond.
Vous me demandez de régulariser instamment la situation. Ceci est cependant légitime au regard de la désobéissance civile que j’invoque par la présente : Le Préambule de la Constitution de 1958 , renvoie à deux textes fondamentaux dans notre histoire juridique : la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, et le préambule de la constitution du 27 Octobre 1946
Le conseil constitutionnel français a tranché la question dans sa décision du 16 Juillet 1971, relative à la liberté d'association : le préambule de la Constitution est bien un texte normatif de la plus haute valeur.
Par la suite dans la décision du Conseil Constitutionnel du 27 décembre 1974 relative à la loi de finances pour 1974, le Conseil Constitutionnel s'est référé pour la première fois à la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789. Puis par une décision du 16 janvier 1982 sur la loi de nationalisation, le Conseil Constitutionnel a indirectement reconnu une valeur constitutionnelle à la résistance à l'oppression : en effet il a réaffirmé la valeur constitutionnelle du droit de propriété en soulignant que la Déclaration de 1789 l'avait « mis au même rang que la liberté, la sûreté et la résistance à l'oppression ».
En ce qui me concerne, je mets en accord mes actes avec mes pensées. Les seules lois que je respecte sont celles du respect de chaque individu et de la nature. J’ignore les règles dépourvues de bon sens et anti-démocratiques.
-Art. 4. La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui.
-Art. 5. La Loi n'a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société.
Tout ce qui n'est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elle n'ordonne pas.
Vous me faites part du manquement à l’assiduité scolaire de mes enfants relatif au contrôle de la fréquentation et de l’assiduité scolaire: A ce sujet, pourrions nous parler également de l’assiduité des enseignants au collège? 
Pour revenir à mes enfants, ils manquent seulement 2h30 de classe par semaine, ce qui permet un repos le mercredi matin. Une présence hebdomadaire de 22 heures sur 24, fait preuve de constance. De la même manière, venir à l’école tous les lundis, mardis, jeudis et vendredis de l’année, hors période de vacances, c’est faire preuve de régularité.
Ainsi le mercredi est consacré à l’instruction en famille.
L’instruction en famille n’est elle pas légale?
M’interdisez vous d’instruire moi même mes enfants?
Les études scientifiques montrent également que plus les parents interviennent dans l’éducation de leurs propres enfants, meilleurs sont les résultats. .
Vous conviendrez que cette loi sur les nouveaux rythmes scolaires n’est pas la volonté du peuple et est désapprouvée par l’ensemble des citoyens et aussi par vos enseignants eux -mêmes.
Art.6 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789: la loi est l’expression de la volonté générale.
Je constate que vous utilisez la force publique à l’encontre de la majorité citoyenne et au désavantage de nos enfants pour le compte particulier d’un ministre et de ses amis. Ceci n’est il pas contraire à la loi des droits de l’homme et du citoyen de 1789 ? 
Art.12: La garantie des droits de l’homme et du citoyen nécessite une force publique: cette force est donc instituée pour l’avantage de tous et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée.
Lorsque l’on impose fermement sans discussion un ordre cela s’apparente pour moi, à une dictature ou un endoctrinement.
Lorsque l’on se base sur un règlement, on respecte aussi les procédures notifiées dans ce même règlement.
J’aurais apprécié de votre part, avant d’employer un ton menaçant, que vous favorisiez un dialogue entre nous conformément aux articles suivants:
art. L131-8 mod. C. éduc. Circ. 2011-0018 31/01/11
Titre II. 2.1 Le directeur académique adresse un avertissement aux personnes responsables de l’enfant, leur rappelant les sanctions administratives et pénales applicables et les informant sur les dispositifs d’accompagnement parental auxquels elles peuvent avoir recours. Afin que s'installe une relation directe entre la famille et les autorités académiques, il est souhaitable que ces rappels et ces informations soient exposés par le directeur académique, ou son représentant, au cours d'un entretien.
R131-7 mod. al. 2 C. éduc. 
Lors de cette même entrevue, les personnes responsables de l’enfant peuvent se voir proposer des mesures de nature pédagogique ou éducative pour l’élève.
Vous n’êtes pas sans savoir que plus de 40.000 familles ont retiré leurs enfants de l’école en France et ce chiffre ne cesse de croître.
Les chiffres de l’OCDE sont alarmants. L’enseignement scolaire que vous défendez ardemment est en pleine décadence et vous persistez sans écouter la démocratie, les parents, les enseignants, les scientifiques, les citoyens et les maires ? Le monde change!
Quand l’administration va t’elle se remettre en question?
De nombreux mouvements de citoyens se créent partout et sur tous les sujets.
Vous pouvez garder votre position en défendant un vieux système qui s’écroule, mais à mon sens chaque lutte entamée contre les citoyens, produit l’effet inverse.
En Italie des policiers posent leurs casques pour rejoindre la foule.
Des hommes courageux se réveillent.
Je vous prierais donc, Monsieur l’inspecteur de l’éducation nationale de bien vouloir tenir compte de ces quelques remarques et par là même de respecter nos droits et notre liberté de citoyen car mon action ne nuit en rien à la société.
Je vous prie d’agréer, Monsieur l’inspecteur de l’Éducation Nationale, l’expression de mes sentiments les meilleurs.


Merci à ce parent d'avoir accepté que son courrier soit publié !
Si cela peut vous inspirer...
ENSEMBLE !