lundi 27 octobre 2014

Rythmes scolaires : le mercredi comme catalyseur énergivore

Presque deux mois après son entrée en vigueur sur tout le territoire, la réforme des rythmes scolaires continue souvent à mobiliser contre elle parents d'élèves et professeurs des écoles.

Devant l'école Jules-Muraire, à Toulon dans le Var, des affiches germent sur les panneaux municipaux annonçant les travaux de modernisation de l'école. On peut y lire  : « Boycott » ou encore « Pas d'école le mercredi ». Le mouvement des "gilets jaunes" mené par des parents d'élèves « apolitiques », et présent dans de nombreux départements de France, continue ainsi la bataille contre la réforme des rythmes scolaires (lire ci-dessous).
Une réforme qui, rappelons-le, réorganise les temps d'apprentissage à l'école primaire et maternelle, obligeant les communes à ouvrir les établissements 9 demi-journée par semaine, avec 5 matinées. Et c'est là que ça coince. Car souvent, cela se traduit par une ouverture des écoles le mercredi. Une solution qui ne satisfait personne : les communes sont contraintes de réorganiser les activités périscolaires bien rodées, les parents doivent s'adapter, avec parfois l'ajout de frais, et les enseignants trouvent les enfants davantage fatigués, rendant difficile la capacité d'apprentissage.
Les syndicats enseignants et parents  continuent d'arguer contre la réforme des rythmes scolaires.

Le mercredi devient un point d'achoppement symbolisant la lutte contre la réforme... Une lutte à laquelle participe le syndicat majoritaire du premier degré, le SNUipp... Mais jusqu'à un certain point. Car, pour ses secrétaires généraux varois, la bataille du mercredi n'est pas celle qui permettra d'assurer une meilleure école.
« Nous dénonçons la partition, et nous nous faisons enfumer avec la mise en musique », lâche Emmanuel Trigo. En clair, ce n’est pas l'organisation des rythmes telle qu'elle a été votée par le gouvernement qui doit prévaloir dans le combat, mais bien le contenu de l'enseignement. Les programmes.
« Les journées étaient-elles trop longues ? Peut-être. Mais la première chose qui aurait dû être abordée, c'est le programme. » Son compère, Julien Giusiano complète : « Nous ne réclamons pas la suspension immédiate de la loi. Ce n'est pas crédible. Mais il faut absolument des discussions immédiates sur le fond du problème, afin d'envisager la rentrée prochaine. »
« Si le fond d'amorçage (50 € par élève) devient pérenne... »
Pour autant, le SNUipp ne cache pas ses convergences de vue avec le mouvement des "gilets jaunes". « Quand nous regardons le diagnostic qu'ils font, nous sommes tout à fait d'accord, assure Emmanuel Trigo. Mais si...

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