dimanche 31 août 2014

J'Accuse - juillet 2014

Face à de nombreuses actions sans retour...




Ce message s'adresse à tous les citoyens de France.

"C’est un crime d’avoir accusé de troubler la France ceux qui la veulent généreuse, à la tête des nations libres et justes, lorsqu’on ourdit soi-même l’impudent complot d’imposer l’erreur, devant le monde entier." (Emile ZOLA - 1898)

Nous, collectif des Gilets Jaunes, protestons depuis maintenant plus d'un an contre la mise en place de la réforme des rythmes scolaires.
Nous sommes nombreux, parents, enseignants, élus, mais également certains inspecteurs de l'Education Nationale et DDEN à ne pas cautionner ces deux décrets (Peillon et Hamon) qui passent en force contre les intérêts des enfants, des familles, des collectivités.
Nous ne sommes pas des habitués de la contestation, nous n'avons pour seul but que la protection des intérêts des enfants de l'école publique. Notre union dépasse donc tout clivage politique.

Devant les difficultés rencontrées et exprimées par tous les acteurs pour donner du sens à cette réforme dont les enjeux économiques au niveau européen et de l'OCDE sont à peine dissimulés, le gouvernement a estimé nécessaire de mettre en place une campagne de propagande menée tambour battant par Monsieur Peillon puis par son successeur Monsieur Hamon.
A coup de sondages bien arrangés et de monologues devant radios et télévisions, Monsieur Hamon s'est imaginé avoir convaincu une opinion pourtant déjà réticente.
Lorsqu'une réforme est noble dans ses intentions et bien pensée, nul besoin d'un tel matraquage médiatique, d'autant plus que les opposants à la réforme ainsi que leurs arguments n'ont eu accès aux médias que de manière à fournir l'illusion que la parole leur avait été donnée.

Mais la réalité est toute autre : en effet, cette réforme bouleverse complètement le quotidien des enfants, les prive bien souvent de leurs activités extrascolaires choisies et de qualité, de la relation avec leurs grands-parents, les fatigue outre-mesure en leur imposant des heures supplémentaires de garderie, cette réforme met trop de petites communes à genoux financièrement, sollicite la contribution des familles ou de l'ensemble des contribuables d'une commune pour des activités périscolaires trop souvent décevantes, va forcer des femmes à arrêter leur activité professionnelle car l'emploi du temps de leurs enfants ne correspondra plus au leur.
Cette réforme occulte totalement le fait que nos écoles publiques accueillent des enfants handicapés, malades et porteurs de troubles divers. Ces enfants-là n'ont pas le même traitement, n'ont pas droit aux activités périscolaires soi-disant si enrichissantes et pour ceux qui ont des soins et des suivis réguliers (le mercredi matin), une matinée supplémentaire, c'est beaucoup trop de fatigue pour eux à fortiori...
Pourtant le défenseur des droits avait alerté le gouvernement sur cette question en décembre 2012 durant la préparation du décret Peillon !

Enfin, au-delà des coûts financiers spécifiques à cette réforme, ce sont les relations entre l'Etat et les communes dans le fonctionnement des écoles qui sont mises en cause (transfert de charges, de responsabilités...) Tant que cette question ne sera pas résolue, clairement définie, la réponse sera différente dans les 23 340 communes ayant une école, creusant ainsi les inégalités entre les enfants et leur droit à l'Education.

Cette réforme, bien que rejetée à deux reprises par les votes consultatifs du Conseil Supérieur de l'Education, s'est vue décrétée, à la suite d'un simulacre de concertation avec des représentants "choisis" des acteurs de l'école, bien loin des réalités du terrain, et aujourd'hui contestés dans leurs propres rangs.     
Cette réforme prétend réduire voire faire disparaître les inégalités; l'effet produit se révèle être tout le contraire. Non seulement elle les creuse mais de surcroît elle tire tous les enfants vers le bas.

En outre, bien souvent leur sécurité ne sera pas assurée correctement : les taux d'encadrement ont été revus à la baisse, on ne demande pas leur extrait de casier judiciaire aux intervenants qu'ils soient bénévoles ou autres, à certains endroits on recrute des animateurs avec ou sans BAFA sur un célèbre site de vente entre particuliers...
Que dire de la responsabilité des directeurs d'école durant ces temps périscolaires ?             
Si une évacuation tourne au drame parce que des bénévoles ou des animateurs sous-payés, en contrats précaires de parfois 45 minutes par jour, avec le turnover que cela implique, n'auront pas su la mener correctement, vers qui se tournera-t-on ?
Vers quelqu'un à qui l'on ordonne à la fois de porter la responsabilité de tout ce qui peut arriver dans le bâtiment "école" et de tourner son regard dès lors que le temps scolaire s'achève...

Le passage en force et imposé de tels changements dans notre pays, sans concertation même si l'on vous clame le contraire, et avec un tel désengagement et une telle légèreté dans la manière de traiter certaines questions, notamment la sécurité des écoliers, est inacceptable... Nous nous demandons toujours comment un tel système va permettre aux élèves de progresser... En effet, même les chrono biologistes sont loin d'être tous d'accord sur cette question. Et nous avons bien compris lesquels parmi eux ont été sollicités pour travailler à la mise au point de cette réforme.   

Et que dire du postulat de départ, l'argument choc, l'essence même de tout ce problème, j'ai nommé les "catastrophiques" tests PISA. Des tests réalisés par des enfants de 15 ans, donc ayant été scolarisés 4.5 jours en école primaire. Des tests dont l'interprétation, les modalités de passage, la nécessité même sont sujettes à polémique, car nos enfants sont mis dans une balance inégale (pays concernés, taux de scolarisation, etc...).
Nous avait-on révélé, en même temps qu'on tentait de nous faire croire au si bas niveau de nos enfants, que ces derniers avaient pourtant progressé en compréhension de l'écrit, l'un des trois grands domaines évalués par PISA ?
Nous a-t-on expliqué aussi que baisser dans le classement PISA lorsque d'autres pays y entrent, c'est logique et mathématique ? (nous sommes passés de 30 pays à 65)
Allons-nous tolérer que la sécurité physique, morale et intellectuelle de nos enfants soit ainsi bradée, jetée en pâture au budget et à la politique éducative de chaque commune, sans aide pérenne de la part de l'Etat, pour aboutir à une territorialisation d'une école déjà fragile, qui deviendrait alors profondément inégalitaire ?

Pourquoi ne nous dit-on pas non plus que des communes guyanaises ont obtenu une dérogation jusqu'en... janvier 2015 pour la mise en place de la réforme des rythmes ?
De qui se moque-t-on à la fin ?
L'organisation devrait donc changer au retour des vacances de Noël ?

Jamais enseignants, parents et élus ne s'étaient autant fédérés face à une réforme de l'Education Nationale.

Les retours de l'expérimentation menée au cours de l'année scolaire 2013-2014 s'avèrent majoritairement négatifs. Les enfants ont été plus fatigués et ont moins bien appris. Et on déplore 55 % d'intentions de fuite vers le privé, non touché par les décrets en cause (y compris sous contrat!).
Et cela, la plupart des gens l'ignorent.
Pourquoi donc ?

Et nous en venons là au coeur du problème, qui selon nous dépasse à présent cette seule question des rythmes scolaires. Bon nombre d'entre nous, enseignants, directeurs d'école, élus, ont subi de grosses pressions et des "rappels" au devoir de réserve, moyens jusqu'alors utilisés de manière très rare, dans des cas isolés. Tout cela dans l'unique but de ne pas amener les familles à s'interroger, ou même à réaliser ce qui les attendait vraiment si cette réforme venait à être appliquée à toutes les écoles publiques. En laissant volontairement planer le doute sur une mise en place généralisée, en muselant les médias et les personnels de l'Éducation Nationale, le gouvernement et plus précisément le ministère de l'Éducation Nationale ont réussi à faire en sorte que beaucoup de gens se résignent en se disant que nos représentants, à nous parents et enseignants, n'avaient pas suffisamment "bougé".

Or la contestation existe bel et bien, contrairement à ce que l'on veut bien laisser croire. Et elle dérange... au point d'en arriver à des méthodes dignes de celles utilisées sous les plus célèbres dictatures. C'est ce qui s'est passé il y a peu. La République a été foulée du pied par M.Hamon, ministre de l'Éducation Nationale, avec la complicité froide et silencieuse de Mrs Hollande et Valls, ceci cautionné par tous les autres membres du gouvernement.                           

Le lundi 30 juin 2014, Mme Évelyne Flacher, maire de Saint Médard en Forez, à bout de solutions pour mettre en application la réforme sans que cela mette les élèves en danger et fasse augmenter la facture fiscale de ses administrés, face à l'impossibilité d'établir un dialogue avec le ministre, décide d'entamer une grève de la faim pour se faire entendre.
Spontanément, une enseignante toulonnaise, Céline Fabre, la rejoint.
D'aucuns qualifieront ce geste d'extrême, de disproportionné.
Toujours est-il qu'il paraît à ce moment-là la seule alternative au refus d'entendre et de dialoguer de M.Hamon.
Peut-on vraiment penser qu'on en arrive là uniquement par souci du budget municipal ou de préserver quelques intérêts corporatistes ?

Tous les médias sont immédiatement avertis par nos soins de cette situation dramatique qui se joue dans cette petite commune. Dans un pays comme la France, en 2014, une élue de la République en grève de la faim, cela mériterait que l'attention des citoyens soit attirée. Pourtant, seuls quelques organes relaieront cette information.

Mardi 1er juillet, en séance à l'Assemblée Nationale, monsieur le député Dino Cinieri interpelle le gouvernement sur cette question. La réponse de M.Hamon est édifiante...               
Après avoir qualifié cette action de "violente", il semble perdre son sang froid en criant ces mots:
"Laissez l'école tranquille ! Laissez les enseignants tranquilles ! Laissez-les travailler."
À travers ces mots transparaissent parfaitement ceux qui envahissent probablement son esprit à cet instant: "Laissez-moi tranquille !".
À l'issue de cette séance, Dino Cinieri remet le courrier des gilets jaunes (soutien aux grévistes de la faim et rejet de la réforme en l'état) adressé au premier ministre, qui refuse de le prendre... Benoît Hamon jugera opportun, le soir même, de publier cet extrait de séance sur sa page Facebook, suscitant l'indignation des gens qui le suivent, avec plus de 700 commentaires fustigeant son attitude jugée méprisante.

Céline Fabre se voit contrainte dès le quatrième jour de mettre fin à son action pour de sérieuses raisons de santé. Mais Évelyne Flacher continue, dépérissant chaque jour un peu plus.
Les deux femmes réclament une audience auprès du ministre, afin de lui exposer toutes les difficultés et les problèmes posés par cette réforme. Dans l'indifférence générale sur fond de Coupe du Monde de football et de garde à vue d'un ancien président... même l'assassinat d'une enseignante à Albi ne parvient pas à trouver plus de 2 minutes de journal télévisé...                     
Arrive samedi le sixième jour, six jours de trop ! Les gilets jaunes se démènent afin de trouver une issue, de parvenir à émouvoir le ministre et obtenir cette fameuse audience.
Cela sera un échec.
Les médias sont avertis en masse de la situation, l'état de Mme Flacher empire, sa vision se trouble... Mais pas sa détermination.
L'information ne sera que très peu relayée... seules de rares enseignes, plutôt locales, diffuseront le soir même l'hospitalisation de l'élue, à bout de forces, suite à un malaise.
Les pompiers avouent que la préfète leur a injoncté de ne pas communiquer.                          

Nous apprenons ensuite avec horreur que les médias nationaux ont reçu l'ordre de ne pas relater cet événement. De qui ? Est-ce possible ?
C'est là toute la question...

De la même manière, alors que se tenait une conférence de presse des gilets jaunes à Paris en juin, les journalistes devant s'y rendre avaient reçu une annulation... Infondée, bien évidemment. Même incident aux Pennes Mirabeau, quelques jours plus tard, un élu (Mr le maire de Cabriès, Hervé FABRE-AUBRESPY) est en retard car "on" lui a téléphoné pour l'informer d'une annulation...

Voici comment, en France, en 2014, sont bafouées de concert la liberté d'expression, la liberté de la presse et la voix du peuple.

"C'est quoi l'Ecole ?"
Finalement voici la question que se posent les parents, les enseignants, les maires.
Une question simple que Benoît Hamon, Ministre de l'Education Nationale, devrait, en tant que ministre et donc en mission d'organiser, tant avec des projets de loi qu'avec des budgets qui permettent d'appliquer la loi, la même pour tous dans notre pays, avoir le courage d'affronter.


Moi, citoyenne de ce pays, calme et sans histoires, sans bord politique, devant tant de mépris, de non sens, de mensonges et d'injustice, je suis debout...
et je ne me rassiérai que lorsque la France, cette nation dont je suis fière,
se sera réveillée pour mettre fin à cette situation.



Alors j'accuse !

            J'accuse nos dirigeants politiques d'utiliser des méthodes honteuses, violentes par les mots et méprisantes, pour parvenir à des fins dictées par des lois économiques et des lobbies qui les dépassent et les poussent à ne plus assurer la protection des citoyens et plus grave, celle de leurs enfants.

            J'accuse tous ces membres du gouvernement et une grande partie des acteurs du paysage politique en haut-lieu de cautionner cet état de fait, en dépit des belles convictions qu'ils affichent.

            J'accuse les représentants de l'État de suivre sans conscience des directives dénuées d'humanité.

            J'accuse une certaine presse de se laisser intimider, peut-être même de se coucher devant le pouvoir au mépris de la liberté et du devoir d'informer.

            J'accuse le gouvernement, qui se revendique "être à l'écoute"  de ne pas répondre aux sollicitations, aux préoccupations de ses concitoyens.

J'attends...

Et j'invite tous ceux que ce discours a révoltés à se joindre à moi pour crier leur indignation.

Citoyens ordinaires comme moi, élus de la République et représentants du peuple, journalistes, célébrités, étudiants, nous sommes tous concernés lorsque la République est en danger !

Parlez, dénoncez !                                                                                                                                    
Il est des actions qui dérangent et la nôtre en fait partie. Des gens doivent rendre des comptes, aidez-nous à les faire sortir de l'ombre !

Bien à vous.

Collectif des Gilets Jaunes,
Céline FABRE.

mercredi 27 août 2014

Rythmes scolaires : la réforme qui ne passe pas

À une semaine de la rentrée scolaire, les écoles publiques s'apprêtent à ouvrir 4,5 jours. Mais les résistances et les obstacles s'accumulent.


Cette année, aucune dérogation n'est possible ! La réforme des rythmes scolaires entrera en vigueur en septembre 2014 dans toutes les écoles publiques - les écoles privées sont libres d'adopter ou non la réforme. À la rentrée 2013, 4 000 communes seulement sur les 36 000 avaient adopté les nouveaux rythmes.

Les villes qui ne sont pas prêtes

Pour l'heure, la mairie de Marseille a d'ores et déjà annoncé qu'elle ne serait pas prête. Les activités périscolaires du vendredi après-midi ne seront opérationnelles qu'au fur et à mesure du recrutement de tout le personnel nécessaire pour encadrer les enfants. Le maireUMP Jean-Claude Gaudin a reconnu : "On essaie de faire du mieux que l'on peut", évoquant aussi "des conditions extrêmement défavorables". 3 500 animateurs titulaires du Bafa (brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur) seront nécessaires, selon la ville. Or, seuls 350 ont été recrutés à ce jour. La mairie a posté ses demandes d'embauche jusque sur Le bon coin. En attendant, les prochaines semaines risquent d'être compliquées pour les parents d'élèves des 445 écoles qui devront faire garder leur enfant le vendredi après-midi. 
Quant à la maire...

Rythmes scolaires : les opposants à la réforme appellent à manifester le 6 septembre

LE COLLECTIF DES GILETS JAUNES ESPÈRE AINSI FAIRE ENTENDRE SES REVENDICATIONS. IL DÉNONCE CETTE RÉFORME ET LES INÉGALITÉS QU'ELLE PRODUIT.

Ils veulent frapper fort, dès la rentrée. Elus, parents d'élèves, animateurs et personnels périscolaire membres du collectif des Gilets jaunes appellent à manifester le 6 septembre devant le Conseil d'Etat à Paris contre la réforme des rythmes scolaires, selon un communiqué publié mardi 26 août. "Le combat contre la réforme continue", insiste Céline Fabre, enseignante et porte-parole du collectif, contactée par francetv info.
Cette réforme vise à raccourcir les journées de travail des élèves et à augmenter leur nombre de jours de classe pour leur permettre d'apprendre plus facilement. A la rentrée des classes, qui aura lieu le 2 septembre, tous les élèves des écoles publiques françaises bénéficieront des nouveaux rythmes.

"CETTE RÉFORME AUGMENTE LES INÉGALITÉS"

"Cette réforme ne va pas dans l'intérêt de l'enfant, dénonce le collectif. Cinq matins de cours par semaine n'améliorent pas les résultats des élèves français." En outre, ces nouveaux rythmes scolaires ...

vendredi 22 août 2014

RYTHMES SCOLAIRES : TOUS CONCERNES

VOUS ETES TOUS CONCERNÉS !



La réforme des rythmes scolaires va bouleverser cette rentrée 2014.
Tout le monde est concerné par cette réforme du temps scolaire.


REJOIGNEZ-NOUS !

Le collectif des Gilets jaunes s’oppose à cette réforme au-delà des querelles politiques partisanes.

Rejoignez-le !
- Site national : www.giletsjaunes.org 
- Retrouvez les blogs contre la réforme
Blogs départementaux contre la réforme des rythmes scolaires.

Les actions de la semaine de rentrée :  

3 septembre 2014 : boycott national du mercredi

6 septembre 2014 : manifestation unitaire à Paris

- Dès le 2 septembre : préavis de grève déposés par les syndicats FO
   CGT Educ’action et Sud Education



POURQUOI TOUT LE MONDE ?

La rentrée scolaire de septembre 2014 arrive à grands pas et avec elle sa nouveauté majeure : la réforme des rythmes scolaires.

En effet, malgré la forte opposition qui dure depuis décembre 2012, les ministres successifs sont restés sourds et ont décidé d’appliquer ces nouveaux rythmes dans toute la France (ou presque, la Guyanne en étant exemptée) cette année.

Un sujet donc brûlant qui a fait couler beaucoup d’encre, 
et à priori ce n’est pas fini…

Malgré tout, nombreuses sont les personnes qui ne se sentent pas concernées, car elles n’ont pas d’enfants, ou tout simplement parce que d’autres priorités les préoccupent (pouvoir d’achat, retraites…).

Pourtant… cette réforme qui touche à l’Ecole de la République, 
concerne TOUT LE MONDE !

Déjà parce qu’elle coûte cher et avec nos impôts.
Egalement parce qu’elle interagit sur tous les secteurs de l’économie.
Enfin et surtout parce qu’elle met en péril nos enfants et leur avenir… et donc NOTRE avenir !

Une réforme qui coûte cher, sur le dos des contribuables !

Dans un contexte économique difficile, la réforme des rythmes scolaire apporte des charges supplémentaires inutiles.  
Les maires, par le biais de l’AMF, ne cessent de se plaindre du coût de cette réforme qui leur rajoute des charges qu’ils n’avaient pas jusqu’à présent.

Une étude a estimé qu’en moyenne la réforme coûterait (hors transport scolaire et restauration) environ 150€ par enfant. Soit un coût total de près de 2 milliards !

Pourtant, le gouvernement prétend que cette réforme coûtera peu aux collectivités. C’est faux !

L’Etat apporte 50€ par enfant dans toutes les communes.
Dans les communes en Zone Rurale ou Zone Urbaine Sensible, donc des communes dont les besoins dépassent la moyenne de 150€ par élève, l’Etat apporte 40€ supplémentaires.
Enfin la CNAF apporte 54€ par enfant sous conditions de créer un accueil de loisirs déclaré aux DDCS/PP, demandant, entre autre, un nombre approprié de personnels encadrant et une qualification professionnelle de ces derniers...

De nombreuses communes ne peuvent remplir ces conditions.

Ainsi l’Etat peut apporter jusqu’à 144€ par enfant dans des conditions très éloignées de la moyenne nationale et de la réalité du terrain !

Le coût total de cette réforme n’est en aucun cas compensé par ce dernier, d’où des inégalités creusées entre les communes.

Le reste, c’est aux mairies et collectivités locales de payer. Et lorsqu’ils sont en difficultés, ils sont contraints d’augmenter les impôts locaux ! 
C’est d’ailleurs ce qu’a annoncé Mr Gaudin, maire de Marseille.

C’est pourquoi comme lui, de nombreux maires ont refusé 
et refusent encore cette réforme.

Quoi qu’il en soit,
C’EST TOUJOURS LE CONTRIBUABLE QUI PAYE !!!

Et qui voit donc son pouvoir d’achat diminuer !

On pourrait se dire que c’est un effort à faire pour le bien-être de nos enfants, mais malheureusement ce n’est pas le cas !

Aucune étude n’a jamais prouvé les bienfaits de cette réforme !

L’expérimentation pour les communes qui l’ont mise en place en 2013 ne le prouvent pas non plus !

Au contraire, la majorité des parents et des enseignants témoignent d’une augmentation de la fatigue, surtout chez les plus petits, et aucune amélioration voir une dégradation des apprentissages. 
Ne nions pas que pour quelques privilégiés de l’ordre de 20% cela s’est « bien passé », sans pour autant qu’une concrète amélioration soit visible.

En résumé, la réforme des rythmes scolaires coûte cher 
pour aucun bénéfice ou des aggravations !

C’est encore un exemple d’argent jeté par les fenêtres par l’Etat alors qu’on en manque cruellement…

D’ailleurs par rapport à ses voisins européens, la France est l’un des pays qui dépense le plus dans l’Education Nationale… sans pour autant obtenir de résultats !
Cela fait des années que les spécialistes stipulent que le problème en France n’est pas la mobilisation de moyens pour l’éducation mais leur utilisation !

Pour cette rentrée 2014, le gouvernement va débourser 350 millions 
dans cette réforme des rythmes scolaires, 
ce qui correspondrait à environ 17 000 postes d’enseignants… 

Était-ce vraiment un choix judicieux ?


Réformer les temps de l’Ecole c’est réformer la société

La réforme des rythmes scolaires, au-delà de l’école, est en fait une réforme de société.

Elle implique l’éducation et son personnel bien sûr, mais aussi les parents et donc les entreprises dans lesquelles ils travaillent (possibilité de libérer un jour ou pas, de venir chercher les enfants à 16h30 ou pas…).

Elle a des répercussions sur :
- l’organisation familiale,
- les transports, le tourisme,
- la santé,
- le sport, la culture,
- les retraites, le pouvoir d’achat…
Tout est lié.

Les conséquences en cascade mettent en mouvement toutes les couches de notre société.

Ainsi la réforme implique de nombreuses modifications dans les comportements et habitudes des familles, et donc dans leurs modes de consommation et leurs achats !

A titre d’exemple direct, on a pu remarquer l’impact de la réforme des rythmes scolaires sur les gardes d’enfants 
Une étude de Yoopies démontre clairement que dans les communes où la réforme a été appliquée en 2013, le salaire horaire net moyen pour la garde d’enfant a augmenté de 6,16%, contre 3,54% dans les communes n’ayant pas appliqué cette réforme. 
Soit presque le double !

Sans oublier que l’utilisation du créneau du mercredi matin pour l’école, modifie le fonctionnement de nombreuses autres structures :
les associations sportives et culturelles parfois contraintes de fermer à cause de la perte de ce créneau et des subventions municipales (les communes devant payer la réforme n’ont plus de budget pour les associations).   
- l’accès aux soins. Cela est encore plus frappant pour les enfants handicapés !
- le tourisme de montagne qui profitait souvent du mercredi entier skiable….
Les exemples sont nombreux…

Enfin, notons que la fatigue tant décriée par les parents d’enfants qui ont subi la réforme dès 2013, a engendré une augmentation du taux d’absentéisme de 20%, signe de leur fragilité face aux maladies, impactant le domaine médical…

Toutes ces imbrications et conséquences en cascade expliquent pourquoi ce qui peut marcher chez nos voisins européens, ne marchera pas forcément en France, ou alors que ce qui était valable il y a 50 ans ne l’est plus forcément aujourd’hui… il y a de trop nombreuses variables !

Exemples, en aparté :
En Allemagne, le système « cours le matin – sport/culture l’après-midi » est remis en cause depuis quelques années.  Notamment, il ne fonctionnait que parce que de nombreuses femmes ne travaillaient pas où alors à temps partiel !   
De plus ce système se montrait des plus inégalitaires ! 
Par ailleurs les mentalités sont différentes : être enseignant est vu comme un critère de réussite sociale en Allemagne où un seul salaire peut suffire à un couple si l’un d’eux est enseignant. En France, c’est seulement le titre de « professeur agrégé » qui forcera le respect…

En Finlande, les particularités de ce pays vaste et peu peuplé, où chacun doit trouver sa voie face à un environnement souvent hostile, aboutissent à des valeurs culturelles trop différentes des françaises pour pouvoir avoir un système éducatif identique.
Aussi, la population y est très homogène et partage donc la même culture avec un très faible taux d’immigration.
De plus la valorisation sociale des enseignants du fait qu’ils soient de véritables experts formés et reconnus comme tels, joue également son rôle.
Notons également que la simplicité de la langue d’un point de vue orthographique, le faible nombre d’élèves dans les classes, l’absence de redoublement sont autant de différences qui participent indéniablement à la réussite finlandaise selon les experts, bien plus que les rythmes…

Les enfants, le bien le plus précieux d’un Pays !

Voilà la raison majeure qui fait que tout le monde est concerné par cette réforme des rythmes scolaires : c’est qu’elle touche l’éducation des enfants et donc l’avenir de la société !

L’éducation et la formation des hommes et des femmes dans ce monde de plus en plus compétitif où la connaissance prime, devient la ressource la plus importante d’un pays. 
Que ce soit pour assurer la cohésion sociale, nécessaire à tout bon fonctionnement, ou pour élever la performance économique nationale.

D’ailleurs une étude de 2010 de l’OCDE démontre l’impact sur le PIB du pays que pourrait avoir l’amélioration des résultats aux évaluations de PISA. 
Cela se chiffre à plusieurs milliards pour une amélioration de 25 points pour la France par exemple. 

Education et croissance économique sont intimement liées !

De plus, le chômage dépend, entre autres facteurs, de cette croissance économique. L’éducation joue un rôle essentiel pour l’amélioration ou la dégradation des performances de la France dans le moyen-long terme !

En 2007 déjà, le Haut Conseil de l’Education nous alertait sur le fait que 40% des élèves ne possédaient pas les acquis sensés être maîtrisés à la fin de l’école primaire. 
13% présentaient de grosses lacunes et ne maîtrisaient pas les compétences de base en lecture, écriture et calcul. 

Plus grave encore, même si les difficultés sont détectées tôt, elles s’accentuent au fil du cursus des élèves.

Ainsi, en 10 ans, c’est près  d’1,5 millions de jeunes qui ont quitté le système éducatif sans qualification, avec toutes les difficultés que cela représente pour trouver un travail ! 150 000 jeunes chaque année !

Mais pour pouvoir gérer, créer et innover, et donc augmenter la croissance, la France manque également de diplômés « supérieurs » (au-delà du baccalauréat) !
L’OCDE estime qu’il manque 100 000 « cerveaux » supplémentaires par an à la France. 
Et c’est l’acquisition des fondamentaux à l’école primaire dès les premières années qui détermine l’avenir des jeunes.

L’avenir des jeunes détermine l’avenir économique du pays.
Ainsi, l’école primaire joue un rôle primordial dans l’avenir du pays à moyen-long terme !

Tout le monde est concerné par cette réforme des rythmes scolaires.

De nombreux critères et témoignages prouvent que cette réforme ne va pas dans le bon sens :
- Elle coûte cher
- Elle est inefficace
- Elle augmente les inégalités territoriales
- Elle fatigue les enfants
- Elle crée de nouveaux problèmes d’insécurité
- Elle exclue les enfants handicapés (le Défenseur des droits a prévenu !)
- Elle déstructure l’organisation familiale, le tissu associatif, précarise les métiers de l’animation…

C’est pourquoi le collectif des Gilets Jaunes, s’oppose à CETTE réforme.

Non pas à UNE réforme, non pas au gouvernement, mais bien à CETTE réforme, imposée hâtivement par les décrets Peillon et Hamon.

Afin de repartir sur de bonnes bases il demande l’abrogation de ces décrets, pour une réelle concertation sur l’Education, avec les acteurs quotidiens de terrain, seule garante d’une vraie « refondation » efficace de l’Ecole.

Ne les laissons pas détruire l’avenir des ENFANTS, 

NOTRE AVENIR !


REJOIGNEZ-NOUS !  

ENSEMBLE TOUT EST POSSIBLE !


jeudi 14 août 2014

Draguignan: les rythmes scolaires mis en musique à la mairie

Depuis le 21 juillet, au centre Collomp, un guichet accueil familles tente de faciliter les démarches des parents d’élèves concernés par la réforme de l’Éducation nationale. Reportage sur place.
La salle d’attente ne désemplit pas. « C’est le coup de feu » confie un fonctionnaire. C’est ici, au premier étage du centre Joseph-Collomp, que les parents d’écoliers se confrontent concrètement à la fameuse réforme des rythmes scolaires.
En inscrivant, notamment, leur progéniture aux Temps d’activités périscolaires (Tap), grand chamboulement de cette rentrée scolaire. Rappelons que...