lundi 9 juin 2014

L'Etat attaque 2 villes rebelles (92)





Le bras de fer s'engage entre l'Etat et les mairies qui refusent d'appliquer la semaine de quatre jours et demi à la rentrée. 

Le préfet des Hauts-de-Seine a déposé lundi deux référés devant le tribunal administratif contre Asnières et Levallois-Perret
En cause : les délibérations adoptées en conseil municipal (le 10 février pour Levallois, le 28 avril pour Asnières) actant le refus de ces villes d'appliquer la réforme des rythmes scolaires en septembre.

A Levallois, on se réjouit. 

« Je suis contente qu'on aille devant le tribunal administratif, assure Isabelle Balkany, maire adjointe chargée des affaires scolaires. Au moins, nous aurons une décision. » 
L'élue poursuit : « Si nous perdons, nous irons devant le Conseil d'Etat. Mais si le tribunal nous donne raison, c'est toute la réforme qui tombe à l'eau ! »

A Asnières on explique.
« Si l'Etat va sur le terrain du droit, nous lui répondrons en droit, explique Manuel Aeschlimann, qui vient de reprendre la ville d'Asnières. 
Notre refus n'est pas idéologique mais pragmatique. 
La réforme pose des problèmes pratiques et financiers. A Asnières, les caisses sont vides. L'Etat se propose de verser 434 000 €, pour deux ans au mieux, alors que la réforme coûterait entre 2,5 et 3 M€. Nous n'avons pas ces 2 M€. » 

Interrogé sur ces recours de l'Etat, le ministère de l'Education rappelle que 

« les maires n'ont pas la compétence pour se prononcer sur le temps d'apprentissage des enfants. Ces décisions relèvent de l'Etat, c'est inscrit dans le Code de l'Education. [Les mairies] sont chargées d'organiser des activités périscolaires, si elles le souhaitent ».

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire