Ø La territorialisation de l’Ecole
entérine les inégalités.
Cette réforme
conduit à transférer une partie de la mission éducative aux collectivités
locales. Elle prévoit la mise en place d’un projet éducatif local, différent
d’une commune à l’autre, d’une collectivité à l’autre. On va vers une école communale et non
nationale. Cette « territorialisation » crée une inégalité entre les
élèves, selon que les communes seront riches ou pauvres, ouvre la voie à une
école à plusieurs vitesses. De plus chaque commune a ses particularités,
qu’elles soient sociales, économiques ou culturelles, qu’elles concernent les
moyens de transports ou les locaux disponibles, et ce qui peut s’appliquer dans
une ne peut pas forcément s’appliquer dans l’autre.
Certaines
communes pourront développer des activités intéressantes, d’autres devront se
contenter d’une garderie à peine améliorée, de jeux dans la cour ou même de
regarder la télé !
Ø La réforme porte atteinte une nouvelle fois au
principe de gratuité de l’école !
Malgré la meilleure volonté du monde, de nombreuses mairies
sont obligées de rendre les activités payantes, fautes de moyens.
Les 50 ou 90€ alloués par l’état ne suffisent pas,
surtout avec les diminutions des dotations de l’Etat !
Dès lors appliquer ce décret en respectant les valeurs
d’égalité et de gratuité s’avère souvent impossible. Ce sont pourtant les
valeurs de l’Ecole Républicaine !
De ce fait, malgré les promesses, dans la réalité, seules
les catégories assez aisées de la population ont accès aux activités
périscolaires de qualité. Les autres rentrent chez eux, parfois seuls, les
parents étant encore au travail, et pour y faire quoi ?
5% des communes sont d’ores et déjà obligées de
faire participer les parents financièrement pour pouvoir proposer des activités
alors que l'année dernière ce temps scolaire était gratuit. Il existe donc bien
une INÉGALITÉ d'accès aux Temps d'Activités Péri-éducatif, que se soit du point
de vue financier ou du point de vue de la qualité des activités.
Ø Une réforme qui remet en cause la réussite pour
tous.
Si
l’on observe les 8 modèles de planning mis en avant par le gouvernement en mars
2014 (http://www.education.gouv.fr/cid77491/nouveaux-rythmes-scolaires-des-exemples-emplois-temps.html
), on remarque que:
·
Soit
les Activité Pédagogiques Complémentaires sont inexistantes, aucun soutien aux
élèves en difficulté ni aide au travail personnel…
·
Soit
le seul créneau disponible est lors de la pause méridienne, alors qu’actuellement
2 possibilités sont possibles pour l’Aide Personnalisée
·
Soit
les APC sont simultanées aux NAP :
lorsque la plupart des enfants vont faire de nouvelles activités ou rentre chez
eux, les « élèves en difficulté » vont quant à eux en APC avant de
rejoindre leurs petits camarades pour 15 min d’activité !!! Outre que ces
enfants sont encore plus stigmatisés, ils vont avoir une journée allégée d’un
quart d’heure, continuant à s’enliser encore plus alors que c’est eux qui
auraient le plus besoin de cette réforme des rythmes et d’allègement pour
apprendre différemment !
La
réforme ne favorise pas la réussite pour tous !
Ø
Une réforme inadaptée aux enfants en situation de handicap
Cette
réforme creuse encore les inégalités avec les élèves en situation de handicap
qui sont les véritables exclus de cette réforme !
En effet, les professionnels ou
bénévoles de l’animation ne sont pas ou peu formés pour les accueillir et les activités
ne leurs sont pas adaptées. De plus, durant les temps péri-éducatifs, les
enfants handicapés ne peuvent bénéficier du soutien de leur auxiliaire de vie
scolaire.
Ainsi cette
réforme des rythmes scolaires remet en cause :
- le caractère national de l’école publique
- le principe de gratuité
- le
principe fondamental d’égalité devant l’instruction.
A
VOIR :
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