vendredi 11 octobre 2013

Rythmes scolaires: une réforme délicate en banlieue

Qu'ils soient pour ou contre la réforme des rythmes à l'école, les maires de banlieue soulignent devoir composer avec une difficile équation: dans leurs quartiers, il y a plus d'enfants qu'ailleurs, mais moins d'argent.
"Chez moi, 50% de la population a moins de 18 ans", rappelle Olivier Klein, maire socialiste de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).
"J'ai 25 écoles avec 4.800 enfants. C'est comme dans les villes de 50.000 habitants sauf que je n'en ai que 30.000", ajoute l'édile. "Et ma ville est la plus pauvre de France."

Avec un tel nombre d'enfants, il estime devoir recruter environ 200 animateurs pour proposer des activités aux enfants les jours où la classe se terminera plus tôt.
"Toute les villes vont devoir recruter en même temps et compte tenu de l'enclavement de Clichy, je ne suis pas sûr que l'on soit très attractif", craint M. Klein.
Bien que très favorable à la réforme des rythmes à l'école, il a donc décidé d'attendre la rentrée 2014 pour l'appliquer.
Dans le même département, Aubervilliers a fait le choix inverse et se retrouve face à une fronde des parents et des enseignants, qui ont bloqué le fonctionnement de deux tiers des écoles le 3 octobre.
Le ministre de l'Education, Vincent Peillon, a promis des renforts pour cette commune, où le nombre d'enfants inscrits aux activités du soir "déborde", selon lui, "la capacité des services locaux".
Sa réforme prévoit de remettre une demi-journée de cours le mercredi ou samedi matin, afin que les enfants finissent plus tôt les autres jours.
Les maires, à qui revient d'organiser la prise en charge des élèves lors des temps péri-scolaires (cantine, goûter, garderie ou études, centre de loisirs), se retrouvent donc avec des plus grandes plages horaires en soirée.
Le compte n'y est pas
Pour les aider, le gouvernement a prévu une aide de 50 euros annuels par enfant et de 90 pour les communes situées en zone urbaine sensible, avec une contribution des Caisses d'allocations familiales. Mais les fonds de l'Etat ne sont annoncés que jusqu'en 2015.
Le compte n'y est pas pour le maire communiste de Grigny (Essonne), Philippe Rio. "On doit recruter 120 encadrants. Ca devrait nous coûter 500.000 euros la première année avec les

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