mercredi 9 octobre 2013

Rythmes scolaires: le désarroi d'enseignants face à leur mise en oeuvre

"En 35 ans de vie scolaire, c'est la pire rentrée de ma carrière": certains enseignants parisiens ne cachent pas leur désarroi face à une mise en oeuvre parfois chaotique du retour à la semaine de quatre jours et demi dans le primaire.
Alors que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a assuré mercredi sur Europe 1 que la réforme serait bien appliquée à toutes les écoles à la rentrée 2014, l'heure était à la critique mercredi matin pour les parents d'élèves, enseignantes et directrices de l'école Mouraud, située dans un quartier populaire du 20e arrondissement de Paris, réunis dans une salle de classe avec la ministre déléguée à la Réussite éducative George Pau-Langevin.

La directrice de l'école élémentaire, Colette Coffins, le dit d'emblée: même si son école réunit des "conditions favorables", la rentrée "a été psychologiquement très difficile" et "on ne peut pas dire qu'elle se soit bien passée".
Loin de suivre cependant l'exemple de Crillon, petite commune de l'Oise, qui a fait marche arrière. "La commune va revoir sa copie", a relativisé, Vincent Peillon, alors que dans l'Essone, la commune rurale de Janvry défie le ministre de l'Education en votant contre l'application de la réforme en 2014.
A Toulouse, plus de 200 professeurs des écoles ont manifesté mecredi pour réclamer "une autre réforme" et l'abrogation du décret Peillon se disant déja "épuisés" par le nouveau système moins d'un mois après la rentrée.
"On passe notre temps à remplir des listes" d'élèves pour savoir qui participe aux ateliers périscolaires, et "dans la globalité on ne nous a pas beaucoup aidées", observe à Paris Colette Coffins.
Sa collègue directrice de l'école maternelle, Nathalie Duchadeuil, estime que les agents chargées d'assister les institutrices ont été "investies d'une mission à laquelle elles n'étaient pas préparées" en devant assurer la prise en charge des enfants à 15H00.
Béatrice Longé, institutrice de maternelle, déplore de son côté devoir laisser sa classe à 15H00. "Je vois arriver des gens dans ma classe, qui ...

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