vendredi 7 janvier 2011

Vingt ans de rythmes scolaires singuliers à Carcès

Raboter les grandes vacances ? Abolir la semaine de quatre jours ? Alors que le gouvernement doit prochainement arbitrer les nouvelles orientations des rythmes scolaires dans le primaire, la ville de Carcès, elle, a choisi depuis bien longtemps. Voilà plus de vingt ans que collectivité et services solaires cultivent une spécificité bien locale. La semaine des quatre jours et demi, à raison de 25 heures de travail hebdomadaire, contre 26 pour les standards nationaux. Un livre blanc a ainsi été remis au ministre Luc Châtel, ministre de l'Éducation nationale, à l'occasion du congrès annuel des maires de France, afin de défendre et promouvoir l'exclusivité carçoise. « Un modèle issu de plus de vingt ans de réflexion collégiale entre les différents acteurs concernés. Il serait préjudiciable de remettre en cause cette organisation qui porte ses fruits », s'inquiète Jean-Louis Aléna, maire de Carcès. Mais Jean-Michel Blanquer, directeur général de l'enseignement scolaire, rappelle que pour l'immense majorité des communes françaises, soumises à la semaine des quatre jours depuis septembre 2008, le retour à la semaine de quatre jours et demi « est d'ores et déjà réglementairement possible ». Une raison en moins de s'inquiéter d'une remise en cause du modèle carçois...

Travailler moins pour apprendre plus...
Une philosophie d'enseignement des plus simples : ce n'est pas la masse de travail quotidien qui fait la réussite scolaire. Des après-midi déchargés des matières fondamentales au profit d'activités plus ludiques, et une demi-journée par semaine dédiée aux pratiques périscolaires... Un rythme bien spécifique pour les 161 élèves des sept classes carçoises. « On reste persuadés que le mercredi matin est un jour favorable au travail, différemment du samedi où les enfants ont déjà l'esprit ailleurs », explique Bernard Matestic, directeur d'école. Un montage rendu possible aussi « grâce aux dérogations de l'académie et à la mise en place d'un véritable contrat éducatif local ». Un projet d'ensemble pour le moins ambitieux.
Un contrat éducatif unique
« Dès 1988, nous avons entrepris une grande réflexion avec les milieux périscolaires, pour un aménagement sur mesure des temps libres », rappelle Jean-Louis Aléna. Les mercredis matin, les carences durant les repas, après les cours ou même durant les vacances sont donc autant de ...